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Le syndrome de l’imposteur n’existe pas

par Anne Cornelis – Futur Soi Coaching – le 8 décembre 2023

Le syndrome de l’imposteur n’existe pas

Bien sûr, cela ne nie en aucun cas le sentiment d’imposteur que l’on peut tous avoir.

Envahi sans cesse par de gros doutes, mal-être face au succès des autres, procrastination pour avancer dans son projet ou mise en place de son activité, complexes et peur d’être démasqué, dévalorisation constante et sentiment d’illégitimité.

La problématique s’aggrave quand il y a une rémunération en jeu… Mal à l’aise pour demander un prix, on préfère donner ses prestations gratuitement ou à bas prix.

Alors, qu’est-ce que ce serait ?

Moi, la première, ainsi que 70% de la population l’avons eu au moins une fois dans notre vie (Journal of Behavioral Science, 2011).

Mais je constate qu’il est souvent confondu avec un gros manque de confiance en soi !

Bien que l’on ait fait des études, parfois eu la possibilité de faire un certain nombre de pratiques, même passé un examen ou une certification, ce n’est pas parce que l’on vient d’avoir fraîchement son permis de conduire que l’on va se lancer en un coup sans hésitation sur l’autoroute. Et dans cet exemple, cela semble logique que cela demande des heures d’expérience de conduite pour se sentir à l’aise !

Alors pourquoi ne pas considérer qu’il en est de même dans tous les domaines ?!

Définition du syndrome de l’imposteur

Si l’on se tient à la définition du syndrome de l’imposteur comme identifié et décrit pour la première fois en 1978 par Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, psychologues américaines, la personne souffrant du syndrome de l’imposteur a des marques de succès et de réussite, mais elle ne les valide pas.

Elle attribue ses réussites ou succès à des facteurs externes, comme la chance ou les circonstances, et non à elle, son travail et ses compétences. 

Courant chez les personnes célèbres ou propulsées rapidement au sommet, même Albert Einstein disait être gêné de l’estime qu’on accordait à son travail. 

A nouveau, ces messages contraignants

Ne pas reconnaître de mériter ses réussites et résultats, son travail, ses capacités, ses qualités et compétences, et continuer à se sentit illégitime dans l’exercice d’une activité ou de son métier révèlent une très faible estime de soi.

Mais pour ceux qui me connaissent et qui savent que je suis toujours ‘’épatée’’ de voir à quel point notre enfance, les conformités et attentes socio-éducatives ont un impact sur notre vie adulte, j’en reviens aux messages contraignants (Taibi Khaler), ces messages de pression, ces injonctions que l’on s’auto-inflige et que, s’ils ne sont pas adaptés à la situation, sont saboteurs et anxiogènes.

J’en souligne deux qui induisent ce sentiment d’imposteur,

  • Le Fais des efforts : il réussit mais ne peut reconnaître les fruits de son travail et les compliments que s’il a peiné et fourni un travail acharné. Dommage, il peut ainsi passer à côté de ses talents, car par définition, être doué c’est faire facilement, plus rapidement et mieux quelque chose que les autres.
  • Et bien sûr, il y a du Sois parfait qui va se bloquer tant qu’il n’a pas atteint la perfection. Á poursuivre une image idéale mais utopique qu’il ne va jamais pouvoir atteindre, le Sois parfait se dévalorise sans cesse en ne se focalisant que sur ses manques et faiblesses plutôt que ses compétences, capacités, qualités. Il va ainsi se limiter et refuser des opportunités de peur d’échouer ou de faire des erreurs. Il sous exploite son potentiel et ne permet pas de se développer et d’évoluer.

Un autre problème récurrent se présente quand, pour compenser les manquements, on cumule les formations, les cours, les certifications. Le risque est alors de s’éparpiller, de stagner et, en final, d’être perdu vers quelle direction aller. Ce qui rajoute une couche à la dévalorisation et faible estime de soi, sans parler des coûts financiers…

Que faire pour en sortir ?

Les 10 conseils du coach : 
1. VALORISER ses réussites et ses accomplissements 

Il ne faut pas avoir le syndrome de l’imposteur pour constater que beaucoup d’entre-nous avons du mal à reconnaître nos succès et réussites. La modestie imposée par l’éducation de la bienséance sociale n’aide pas.

N’attendez pas d’avoir atteint une grosse étape pour vous permettre de la reconnaître !

Un exercice simple et rapide est de se poser – je conseille avant d’aller dormir – pour avoir une courte réflexion de sa journée et écrire dans un journal :

  • 3 accomplissements ou réussites que vous avez réalisés
  • 3 choses pour lesquelles vous êtes en gratitude.

Cela peut être de petits succès ou simples accomplissements qui ont eu un petit impact, soit sur vous car cela vous a fait avancer (commencer une tâche que vous n’arrêtiez pas de postposer, prendre une vraie pause alors que vous avez tendance à travailler non-stop), soit pour les autres (faire un bon repas équilibré pour sa famille, passer un moment de qualité avec ses enfants).

Vous ancrerez ainsi un sentiment de reconnaissance de soi.

2. Apprendre à SE CONNAÎTRE profondément et objectivement

Le syndrome de l’imposteur est une distorsion cognitive càd une perception inexacte de la réalité qui engendre des pensées sur soi exagérées ou irrationnelles.

  • Prenez une feuille de papier et faites un bilan de toutes vos réussites, succès, accomplissements, du début de votre vie jusqu’à présent (sisi même depuis votre petite enfance !).
  • Ensuite, tirez-en vos qualités, capacités, points forts, talents, compétences et diverses expériences.
  • Faites-en une liste exhaustive et objective (évitez les ‘’je suis gentil.le’’ mais plutôt qu’est-ce qui vous fait dire ou font dire les autres concrètement que vous êtes gentil.le).

3. Travailler sur ses MESSAGES CONTRAIGNANTS

En particulier le Fais des efforts et le Sois parfait.

  • Sachez où vous en êtes pour chacun des cinq messages contraignants – pour évaluer où vous en êtes, faites le test.
  • Pour ceux sous lesquels vous êtes sous emprise, transformez-les en messages ‘’permissifs’’, une sorte de mantra qui va vous aider à lever cette pression que vous vous imposez.
  • Sentez quand vous vous mettez trop de pression et enlevez cette pression en appliquant votre message permissif. 

4. Diminuer ses exigences de perfectionnisme et penser plutôt en termes d’EXCELLENCE

Autant la perfection est un idéal utopique, il est mieux de se mettre une barre haute mais réaliste qui pourra être augmentée au fur et à mesure que vous prendrez confiance en vous.

Ainsi vous aurez un niveau d’exigence élevé sans que cela ne vous décourage et mette trop de pression.

Vous éviterez de procrastiner ou d’être bloqué par la peur de l’échec, de commettre des erreurs et autres peurs.

Vous pourrez continuer ainsi à vous dépasser en augmentant progressivement la barre d’exigence. Vous augmenterez votre expertise et votre excellence progressivement mais continuellement, et dans la motivation plutôt que la dévalorisation.

Dans le même ordre d’idées, 

5. Etablir des objectifs RÉALISTES et les découper en actions réalisables.

Il est bien de se fixer des objectifs ambitieux mais ‘’Rome ne s’est pas faite en un jour !’’.

  • Commencez par découper vos objectifs en sous-objectifs SMARTs (Spécifique, Mesurable, Acceptable/atteignable, Réaliste et défini dans le Temps). Aussi, ils doivent être à votre image, en accord avec vos valeurs, vos désirs et vos besoins ! D’où l’importance de bien se connaître.
  • Ensuite, posez des actions. Et, si c’est difficile, pensez 4Ps, le-Plus-Petit-Pas-Possible. Quelle serait la plus petite action que je pourrais faire qui me fera démarrer ?

Le plus important est de se bouger, stagnez et vous régresserez.

  • Et enfin n’oubliez pas de célébrer chaque avancée aussi petite soit-elle, cela renforce le circuit dopaminique de récompense.

6. ARRÊTER de SE COMPARER

Il est bon de s’inspirer de ce que font les autres mais cela peut avoir l’effet contraire si vous avez un manque de confiance en vous. Dans ce cas, vous aurez tendance à vous focaliser sur vos faiblesses et manquements ce qui va affaiblir votre estime de vous.

Et oui, il est bien d’être dans une logique d’apprentissage continu mais que cela reste dans l’axe de vos objectifs. Posez-vous la question quelle est mon intention – par exemple de prendre cette nouvelle formation ? – au risque de s’éparpiller et de s’éloigner de son objectif principal.

Connaissez ainsi bien vos valeurs, vos désirs et besoins de manière à rester aligné.

7. CHANGER son DIALOGUE INTERNE

‘’Si nous parlions à nos amis comme nous nous parlons, nous n’aurions pas d’amis !’’

Changez votre dialogue interne en arrêtant l’auto-critique, ses pensées négatives !

Ayez autant de bienveillance et de compassion pour vous que vous en avez pour les autres !  

Ayez conscience de votre propre valeur, car oui, tout le monde en a y compris vous !

Et apprenez à accepter les compliments, intégrez-les, cela fera remonter votre propre estime.

8. Apprendre à ACCUEILLIR et embrasser ses FAIBLESSES

Vos faiblesses, vos manques, vos failles, ils font partie de vous.

Vous ne devez pas être parfait !

S’accepter et s’aimer inconditionnellement est le travail de l’adulte pour défaire le conditionnement d’enfance.

Maintenant vous pouvez décider de ce que vous voulez améliorer en vous et si cela en vaut la peine, car travailler sur ses points faibles va peut-être les amener à une bonne moyenne.

Pourquoi ne pas plutôt travailler sur ses points forts et ses compétences propres pour les masteuriser. C’est là que vous ferez une différence !

Et déléguer aux autres ce qu’eux font avec talent.

9. Changer sa RELATION à l’ÉCHEC et aux ERREURS

L’échec n’existe pas !

Pensez en progression et apprentissage. Imaginez que, bébé, nous ayons arrêté d’essayer de marcher dès la première chute ! Nous serions une génération de rampants 😆

Rien de telle que la pédagogie d’apprentissage par essais et erreurs. L’idée est alors ‘’tu te plantes, tu pousses’’ 🌱

10. CONSULTER un professionnel

Consulter un professionnel, une tierce personne qui a de l’expérience dans ce qu’on veut accomplir, un mentor, un coach, un expert.

Ne sous-estimez pas la difficulté pour surmonter et même voir ce qui se trouve derrière des freins, des blocages, des peurs, … Un accompagnement peut vous aider à :

  • Prendre conscience de certains mécanismes, fonctionnements contreproductifs et pensées énergivores.
  • Détecter vos auto-sabotages, ainsi qu’à construire votre confiance en vous et estime de vous (duquel dépend d’ailleurs le thermostat financier). 
  • Vous engager à tenir le timing de vos objectifs et actions par le fait de s’investir dans un accompagnement ou autre. Il permettra de vous challenger pour maintenir votre motivation ou, au contraire, vous tempérer si vous surestimez. Il évitera de vous éparpiller. 
  • Travailler sur les causes de votre procrastination (et le cerveau est très fort pour vous faire faire ou interdire de faire si inconsciemment il le traduit en danger, et cela peut venir de loin avec les traumas), ainsi que vos peurs (de l’échec, réussite, … regard des autres, jugement). Cela permettra de vous en libérer pour avancer et cesser les ruminations. 
  • Transformer vos croyances pour qu’elles deviennent ressources et maximiser vos capacités, compétences, votre valeur, …

Cette liste est non-exhaustive, un professionnel peut vous apporter bien d’autres aides ! Chacun a une situation particulière par son histoire, son passé, son vécu. Il est important de voir ce qui est le plus adapté pour vous. Si vous voulez une bonne évaluation, je vous offre une séance bilan diagnostique – prendre rdv ici.

Pour les entrepreneurs en phase de lancement …

Au fil de mes accompagnements et de mes échanges, j’ai constaté que les difficultés auxquelles sont confrontés les entrepreneurs dans leur activité (problèmes avec des clients, stress, démotivation, difficultés de positionnement, faible rentabilité) viennent du fait qu’ils veulent coller à une étiquette ou image qu’ils pensent devoir correspondre.

Ils se créent une liste de compétences et de capacités qu’ils doivent posséder, de services qu’ils doivent pouvoir fournir et d’une certaine manière. Ils s’enferment dans cette image.

En comparant cette liste de critères prédéfinis avec eux-mêmes, ils ne voient que leurs lacunes, faiblesses, domaines où ils se sentent inexpérimentés.

Mais que faites-vous de toutes vos années précédentes ?

Durant lesquelles vous avez pratiqué un ou plusieurs métiers, divers rôles, différentes activités ?!

Même enfant, vos centres d’intérêts, vos hobbies, vos réussites, ….

Tout compte pour que vous soyez qui vous êtes aujourd’hui avec tout un bagage d’expériences diverses et variées !

Ce patchwork d’expériences comme je l’appelle fait votre unicité, singularité.

Notre travail sera de voir dans votre patchwork d’expériences ce que vous pourriez et voulez utiliser pour créer une offre de services originale.

Ainsi vous serez aligné, vous attirerez naturellement les clients qui vous conviennent, et vous vous sentirez dans votre excellence.

Ainsi vous n’aurez plus de problème de demander un prix juste pour vos prestations.

Enfin vous vous épanouirez pleinement et profiterez tant de votre vie professionnelle que personnelle.

Cela demande de pouvoir décoller les étiquettes, être authentique, libéré des emprises socio-éducatives, et penser en dehors de la boîte, out of the box, càd être pleinement créatif ! 

La vie ne consiste pas à se trouver, mais à se créer !

Life isn’t about finding yourself, it’s about creating yourself.”

Alors, quelle est votre vision ?!

Intéressé d’explorer ce concept et voir comment cela pourrait s’appliquer à votre activité, projet ? C’est ici pour prendre rdv.

Et les doutes dans tout ça ?!

Précisons toutefois qu’il est bon, voire INDISPENSABLE, d’avoir des doutes ! Jusqu’à un certain degré, cela permet de s’améliorer et d’évoluer continuellement.

Mais que cela vienne vis-à-vis de vous, et non par rapport aux autres !

A contrario, des doutes trop envahissants, un sentiment d’imposture, provoquent de la souffrance, de l’anxiété, un surinvestissement professionnel et un déséquilibre avec sa vie personnelle.

Épuisement, burn-out, dépression attendent au tournant.

Y faire face et travailler ce dont vous avez besoin de résoudre dans cette problématique permettra de faire décoller votre projet ou activité. 

Croyez en vous, vous le valez bien 😜

Atelier spécial Syndrome de l’imposteur et manque de confiance en soi, voir page coaching.

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Qui est Anne Cornelis ?

Coach en épanouissement professionnel, je suis convaincue que, même si la vie nous a
fait prendre un autre chemin que nous aurions souhaité au départ, cela fait de nous ce
que nous sommes aujourd’hui.

Nous avons tous des expériences de vie enrichissantes, des potentialités innées à
mettre en lumière, un fonctionnement qui nous est propre et dont le monde a
besoin.

Mes outils préférés :
› les neurosciences motivationnelles,
› la visualisation, la méditation,
› l’énergie du cœur, l’Ikigai (ma version à moi, ..)

Ensemble, découvrons qui vous êtes vraiment!

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